Convertir un véhicule en véhicule électrique : étapes et coûts

véhicule électrique

Face à l’urgence climatique et à la volonté d’une mobilité plus propre, la conversion des véhicules thermiques en véhicules électriques séduit de nombreux automobilistes. L’essor du rétrofit électrique s’impose ainsi comme une alternative concrète au renouvellement complet de son véhicule. En 2025, ce marché s’enrichit de nouvelles opportunités techniques, économiques et réglementaires. Renault, Citroën, Peugeot, mais aussi des acteurs spécialisés comme Transition-One, Retrofuture, Carwatt ou EVS Motors développent des solutions innovantes pour accompagner cette transition.

Comprendre les kits de conversion pour passer d’un véhicule thermique à électrique

La conversion d’une voiture thermique à essence ou diesel en voiture électrique repose essentiellement sur l’installation d’un kit de conversion. Ces kits, proposés par plusieurs fabricants dont GCK (Green Corp Konnection), Tesvolt et Noil, regroupent tous les éléments nécessaires pour remplacer le moteur thermique par un moteur électrique performant. Ils intègrent également les composants annexes indispensables au fonctionnement optimal du nouveau système : batteries, contrôleurs électroniques, systèmes de gestion de batterie (BMS), câblages et parfois même la part logicielle pour la gestion énergétique.

Le choix du moteur électrique est un point clé, influant directement sur les performances et la consommation énergétique. Certains kits privilégient un moteur basique pour des trajets urbains peu exigeants, tandis que d’autres, comme ceux signés Transition-One, offrent des moteurs plus puissants pouvant rivaliser avec les voitures électriques neuves. L’adaptation à la marque du véhicule est également cruciale : par exemple, un kit développé spécifiquement pour une Peugeot peut nécessiter moins d’ajustements mécaniques qu’un kit générique. Renault, leader français traditionnel de l’automobile, prépare lui aussi son entrée sur ce marché pour faciliter la conversion de ses modèles anciens.

Les kits homologués garantissent une conversion conforme aux normes en vigueur, ce qui est indispensable pour l’obtention de l’homologation officielle et l’obtention des aides financières. En revanche, les kits non certifiés peuvent s’avérer moins chers, mais présentent des risques en termes de sécurité et de réglementation. La marque Retrofuture se distingue dans ce domaine en proposant des kits complets avec un accompagnement administratif qui a simplifié la démarche pour de nombreux clients.

Le secteur est en pleine expansion avec l’apparition récente de PME comme Carwatt, qui combinent à la fois la supply chain des composants et le savoir-faire dans la conversion entièrement intégrée. Le développement surpassé par les besoins d’une mobilité réduisant son impact carbone favorise un écosystème dynamique. La pluralité des offres permet d’adapter le kit à son budget mais aussi à ses exigences, qu’elles soient d’ordre technique ou environnemental.

Éléments déterminants du coût total pour convertir un véhicule thermique en électrique

Le budget nécessaire pour convertir une voiture thermique en électrique dépend de multiples facteurs. Le prix du kit de conversion est souvent le poste le plus important, pouvant varier entre 8 000 et 25 000 euros selon la sophistication du matériel et la marque. Par exemple, les kits proposés par Tesvolt avec batteries intégrées affichent un coût plus élevé que ceux fournis par GCK, mais promettent une meilleure autonomie et une robustesse accrue.

Outre le kit, l’installation professionnelle constitue une dépense non négligeable. Elle nécessite un savoir-faire spécifique pour assurer la sécurité et la performance du véhicule. Les ateliers spécialisés, notamment ceux affiliés à des entreprises telles que EVS Motors ou Noil, facturent généralement entre 3 000 et 6 000 euros selon la complexité du modèle et le temps requis pour adapter les composants.

La marque et le modèle du véhicule jouent un rôle important dans le calcul des coûts. Les modèles plus anciens ou atypiques exigent souvent des modifications structurelles plus poussées, augmentant ainsi la dépense. Par exemple, une Renault ancienne génération peut demander une révision plus complète pour pouvoir accueillir les batteries tandis qu’une Citroën ou Peugeot récentes, grâce à une architecture plus modulaire, facilitent l’adaptation. Par ailleurs, la disponibilité des pièces et leur compatibilité conditionnent aussi le prix final.

Les frais d’homologation ne doivent pas être sous-estimés. Pour que le véhicule modifié soit légalement autorisé à circuler, il doit passer par une procédure d’inspection et d’obtention d’un nouveau certificat d’immatriculation. Cette étape, bien que technique, garantit aussi la conformité avec les normes environnementales en vigueur en 2025. Son coût tourne autour de 1 000 euros.

Heureusement, les pouvoirs publics accompagnent grandement cette transition grâce à des aides financières comme la prime retrofit. Cette subvention peut couvrir jusqu’à 5 000 euros, voire plus selon le profil fiscal du demandeur. Ces incitations poussent les automobilistes à envisager cette alternative. Elles s’ajoutent aux avantages économiques liés à la réduction des coûts d’entretien, l’absence d’essence et les exonérations locales sur les taxes de circulation.

Les étapes incontournables pour convertir sa voiture thermique en véhicule électrique en 2025

La conversion d’un véhicule classique en modèle électrique suit un protocole précis, essentiel pour garantir la réussite du projet. La première étape est une évaluation rigoureuse de l’état et de la compatibilité du véhicule. Cette analyse préliminaire est souvent assurée par les experts des entreprises telles que Retrofuture ou EVS Motors. Elle permet d’évaluer la faisabilité technique et financière de la transformation.

Ensuite, vient le choix du kit adapté. Le client doit prendre en compte le type de moteur, la capacité des batteries, l’autonomie désirée, ainsi que la compatibilité mécanique et électronique avec son modèle. Le choix est stratégique, car il déterminera les performances finales. Par exemple, les kits de Transition-One incluent une batterie modulable et un moteur puissant, adaptés aux trajets périurbains et urbains.

L’installation du kit, souvent réalisée par un professionnel agréé, constitue l’étape la plus cruciale. Cela exige souvent la suppression complète du moteur thermique et de ses composants associés (réservoir d’essence, échappement, etc.). Puis, le moteur électrique est intégré, accompagné de la batterie et d’un système de gestion électronique. EVS Motors, par exemple, propose une prise en charge globale de ce montage, avec tests de sécurité et diagnostics complets.

Après l’installation, l’homologation doit être obtenue pour circuler légalement. Le véhicule passe une série de contrôles depuis les normes électriques à la sécurité jusqu’à l’impact environnemental. Cette étape impose aussi une mise à jour de la carte grise. Dans certains cas, la participation à un programme d’accompagnement par des spécialistes comme Carwatt facilite cette démarche.

Enfin, la maintenance régulière et l’optimisation de la configuration permettent d’assurer la durabilité du retrofit. Un suivi technique périodique recommandé par le fabricant du kit permet d’éviter les pannes et d’ajuster le système pour qu’il reste performant face aux évolutions technologiques et légales. De plus, certaines sociétés comme Tesvolt proposent des solutions de mises à jour à distance des softwares embarqués.

Impact de la conversion électrique sur la mobilité urbaine et environnementale

La montée en puissance du retrofit électrique transforme profondément la mobilité urbaine. À l’heure où les centres-villes renforcent leurs restrictions sur les émissions polluantes, convertir une simple voiture thermique à essence ou diesel en un véhicule électrique permet de prolonger son usage sans dégrader la qualité de l’air. Citroën, Peugeot et Renault constatent d’ailleurs un intérêt croissant de leurs anciens clients pour cette solution révolutionnaire.

Cette transition est aussi un levier économique pour les PME spécialisées dans le retrofit. Des acteurs comme GCK, Noil et Retrofuture bénéficient d’une demande grandissante qui dynamise l’emploi dans la maintenance et l’innovation. La baisse progressive des prix des kits et l’extension des réseaux d’installateurs professionnels rendent la démarche accessible au plus grand nombre.

En termes environnementaux, le retrofit évite le gaspillage que représente la mise au rebut d’un véhicule encore fonctionnel. Il contribue ainsi à la réduction des déchets automobiles et à la préservation des ressources naturelles nécessaires à la fabrication complète d’une nouvelle voiture électrique. Par ailleurs, la conversion s’inscrit dans la lutte contre le changement climatique par la baisse des gaz à effet de serre induite sur le parc automobile.

Cette évolution participe également à des enjeux sociétaux plus larges. Les grandes métropoles françaises s’engagent dans des politiques de mobilité durable, favorisant le partage de véhicules électrifiés et la réduction du trafic. L’Europe encourage cette orientation via des réglementations plus strictes et des aides ciblées, faisant du retrofit un outil efficace pour répondre aux défis actuels de la mobilité moderne.

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