Faut-il encore acheter une voiture diesel en 2025 ?

voiture diesel

Le diesel, longtemps roi incontesté des routes françaises, traverse une période d’incertitude. En 2025, ce carburant fait face à des défis majeurs : réglementations locales strictes, montée en puissance des alternatives électriques, et un marché orienté vers la transition écologique. Pourtant, certains automobilistes continuent de plébisciter le diesel, convaincus de ses qualités en matière de consommation et d’autonomie. Dans ce contexte, faut-il encore acheter un diesel en 2025 ? Ce choix dépend largement du profil du conducteur, de ses besoins quotidiens, mais aussi d’une anticipation rigoureuse des évolutions réglementaires à venir.

État des lieux du diesel en 2025 : dynamique et contraintes réglementaires

Alors qu’il bénéficiait autrefois d’un soutien actif de l’État français, le diesel s’est progressivement retrouvé dans le collimateur des autorités indique roueetmoteur.fr. Les nombreuses incitations à l’achat de véhicules diesel, actifs il y a encore une décennie, ont cédé la place à une législation de plus en plus restrictive. En 2025, plusieurs grandes villes françaises ont mis en place des Zones à Faibles Émissions (ZFE) qui visent à limiter la pollution atmosphérique en réglementant l’accès des véhicules en fonction de leur classement Crit’air.

Pour les voitures diesel, la situation est particulièrement critique. Seuls les modèles récents et moins polluants, portant la vignette Crit’Air 2, sont autorisés à circuler dans ces ZFE, tandis que la majorité des diesels antérieurs aux années 2010 sont progressivement interdits dans les centres-villes. Cette évolution impacte de facto le marché de l’occasion : les véhicules diesel d’ancienne génération perdent de leur attractivité financière due aux limitations d’usage.

Cependant, il est important de souligner qu’au niveau national, aucune interdiction générale ou bannissement du diesel n’a encore été promulgué. La date-clé reste celle de 2035, moment où la vente de véhicules neufs thermiques, essence comme diesel, sera progressivement arrêtée conformément aux engagements européens. La circulation, elle, pourra perdurer au-delà de cette échéance pour les modèles existants. Cela implique que le choix d’acquérir un diesel en 2025 reste viable pour certains conducteurs, sous réserve d’une analyse attentive de leur zone géographique et de leurs trajets quotidiens.

Avantages du diesel en 2025 : pour qui et pourquoi le considérer encore

Malgré les critiques récurrentes, le moteur diesel conserve un avantage intrinsèque sur la consommation et l’efficacité, en particulier sur autoroute et routes rapides. Une des qualités majeures du diesel réside dans sa sobriété : les véhicules dotés de cette motorisation consomment en moyenne deux litres de carburant de moins pour 100 kilomètres parcourus par rapport à leurs homologues essence de puissance équivalente.

Cette économie se traduit par un coût à la pompe souvent inférieur au litre, même si cet écart tend à se réduire. Pour les conducteurs qui parcourent de nombreux kilomètres annuellement comme les artisans, techniciens, ou toute personne réalisant plus de 25 000 km par an, l’impact économique est considérable. De plus, les trajets longs sont facilités par une autonomie plus étendue, qui peut dépasser la barre des 1 000 km entre deux pleins sur certains modèles récents signés Peugeot, Renault ou Volkswagen.

Par ailleurs, le diesel est apprécié pour son couple moteur élevé, qui confère à ces véhicules une meilleure capacité de reprise et une conduite plus confortable, notamment pour les véhicules plus lourds tels que les SUV de Mercedes-Benz, Audi ou BMW. Cette caractéristique est particulièrement utile pour ceux qui tractent des remorques, caravane ou transportent fréquemment beaucoup de bagages. Les motorisations diesel restent ainsi prédominantes pour les usages professionnels et les familles nombreuses nécessitant espace et robustesse.

Cependant, il faut garder à l’esprit que les moteurs essence hybrides récents, proposés par des fabricants comme Citroën ou DS Automobiles, réduisent également leurs consommations et émissions, nourrissant ainsi la concurrence avec le diesel sur le plan environnemental et économique.

À quelles conditions le choix d’un diesel est-il judicieux en 2025 ?

Pour qu’un achat de véhicule diesel demeure pertinent, il faut que le profil de l’utilisateur corresponde à des critères précis. L’élément le plus important reste le volume de kilomètres parcourus chaque année. Les gros rouleurs, effectuant principalement des trajets sur autoroute ou en milieu périurbain peu soumis aux restrictions de la ZFE, tirent encore pleinement avantage de la motorisation diesel.

À l’inverse, pour ceux dont le quotidien est majoritairement urbain, avec des trajets courts et fréquents, le diesel peut s’avérer coûteux et inadapté à cause des risques d’encrassement des filtres à particules et autres systèmes de dépollution. Ceux-ci nécessitent une conduite régulière sur autoroute ou sur des itinéraires conséquents pour assurer leur bon fonctionnement et éviter les pannes ou interventions mécaniques coûteuses.

Par ailleurs, les zones rurales ou périurbaines, non concernées de manière immédiate par des politiques anti-diesel rigides, accueillent encore sans contrainte majeure ce type de véhicules. Des marques comme Ford ou Opel proposent dans ces secteurs des motorisations diesel robustes et adaptées à un usage mixte route et campagne.

Il faut également anticiper la revente du véhicule. Le marché de l’occasion redirige désormais beaucoup d’acheteurs vers les modèles hybride ou électrique, ce qui exerce une pression sur la valeur résiduelle des diesels. Acheter un diesel aujourd’hui demande donc une réflexion stratégique, en anticipant un possible temps de détention plus long pour rentabiliser son investissement.

Les risques et limites liés à l’achat d’un diesel à l’ère des ZFE et luttes anti-pollution

Les Zones à Faibles Émissions, devenues un véritable frein pour les modèles diesel anciens, pourraient durcir leur politique dans les prochaines années. Plusieurs grandes agglomérations étudiées, notamment par Peugeot, Citroën et Renault, envisagent d’exclure progressivement tous les véhicules thermiques, y compris les diesels récents de Crit’Air 2 et 3, afin d’atteindre leurs objectifs environnementaux. Cela engendrera des restrictions de circulation fortes et ciblées à l’intérieur même des zones métropolitaines où la pollution de l’air reste problématique.

Outre la réglementation, l’entretien des véhicules diesel implique des coûts non négligeables : filtres à particules, vanne EGR, injecteurs et adjuvants comme l’AdBlue représentent des composants coûteux et fragiles. En milieu urbain, qui ne favorise pas les longs trajets nécessaires pour un bon fonctionnement, ces équipements peuvent s’encrasser rapidement, nécessitant des réparations fréquentes. Les modèles proposés par Mercedes-Benz ou BMW, bien qu’exigeants techniquement, tendent à être robustes mais leur entretien ne doit pas être sous-estimé.

Dans ce contexte, les conducteurs doivent évaluer le rapport coût-bénéfices en fonction de leur usage spécifique. Des facteurs comme la prévision d’une mobilité électrique grandissante, l’amélioration continue des infrastructures de recharge, ainsi que des politiques publiques visant la réduction générale des émissions polluantes constituent un horizon complexifiant l’intérêt futur du diesel.

Que proposent les constructeurs face à la baisse de la demande pour les diesels ?

En 2025, plusieurs marques continuent à offrir des motorisations diesel, mais cette présence est désormais ciblée et temporaire. Volkswagen, BMW, Stellantis (qui regroupe plusieurs marques françaises dont Peugeot et Citroën), ainsi que Mercedes-Benz maintiennent encore une gamme diesel, notamment pour les segments des SUV familiaux, utilitaires et véhicules professionnels. Ce choix n’est pas anodin : certains clients ont encore besoin d’une autonomie élevée et d’une puissance optimale sur de longs trajets.

Les constructeurs intègrent cependant cette offre diesel dans une stratégie de transition visant à respecter les contraintes européennes. La récente mesure qui leur permet de lisser sur trois ans (2025 à 2027) leurs émissions moyennes de CO2 leur apporte un sursis pour équilibrer leurs gammes entre thermique et électrique. Par conséquent, on remarque que les moteurs diesel modernes sont équipés de dispositifs sophistiqués de dépollution pour répondre aux normes Euro 6d tout en prolongeant leur durée de vie commerciale.

Cependant, la tendance générale va vers l’abandon progressif du diesel, remplacé par des versions hybrides ou électriques, au sein aussi bien des gammes populaires que premium, chez DS Automobiles, Audi ou Opel. Cela correspond à une demande croissante d’éco-mobilité, complétée par des politiques gouvernementales incitant à privilégier l’électrification. Dans ce contexte, le diesel apparaît plus comme une solution de transition que comme un avenir pérenne à long terme.

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